Ma grossesse, ce moment si épanouissant … Ou pas !

J’ai décidé qu’il était grand temps de vous parler de ma grossesse. Et oui, je vous parle de mon fils, de la maternité, etc, etc, mais avant tout ça il y a eu la grossesse.

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J’ai tout de même accepté de faire une séance photo, pour laisser des souvenirs à Bibou.

Ah la grossesse ! Quand on est une femme, on nous vend ça comme un moment si exceptionnel, si beau, si épanouissant…, Quand on voit des femmes enceintes dans les pubs, à la télé, au cinéma, dans la grande majorité des cas elles sont belles, radieuses, heureuses et en pleine forme. Et bien je ne sais pas pour vous mais moi, je ne me reconnais pas du tout dans toutes ces images. Je vais même être tout à fait franche, au risque d’en choquer certains, mais je n’ai pas aimé être enceinte.

Ça y est, c’est dit !

Ok, je ne vais pas dire que j’ai tout détesté, il y a eu des petits moments agréables et j’aurais aimé ne retenir que ces moments là. Mais contrairement à ce que beaucoup disent (probablement pour éviter la fin du monde si les femmes décidaient de ne plus faire d’enfant) je n’ai pas TOUT oublié.

Donc, je vais commencer par les moments positifs mais je vous préviens, ça sera rapide.

Pour commencer, j’ai aimé parlé avec mon bébé, sans même le connaitre. Je lui racontais ce que je faisais, ce qu’on ferait ensemble, je lui présentais la famille, la maison, … j’adorais ce contact et je passais mon temps à me caresser le ventre, de manière instinctive.

Dans la même lignée, j’aimais lui faire écouter de la musique et chanter pour lui (et ça continue aujourd’hui).

Je me suis trouvée « belle », pendant environ 2 semaines, vers le 4ème mois de grossesse. Vous savez, quand notre bidon est tout mignon, notre poitrine a pris un peu de volume, nos cheveux sont au top et notre teint est frais (enfin, c’est ce qu’on me disait…). J’avais beaucoup de compliments et j’avoue que ça fait un bien fou.

Enfin, j’aimais voir mon entourage heureux et surtout Papounet, qui était dans le même état qu’un gamin à quelques jours de Noël.

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Avec la fameuse peluche 😉

Voilà, le positif, c’est fini.

Passons à la triste réalité des choses, tout ce que j’ai détesté dans ma grossesse.

  • Le plus dur pour moi, c’est que j’avais l’impression que mon corps ne m’appartenait plus et que je n’étais plus maître de moi-même. Je ne contrôlais plus rien et j’avais l’impression que je ne serai plus jamais seule. Je me sentais coupable en permanence. Coupable de travailler, coupable de me sentir mal, coupable de ne pas être heureuse, … Et puis entre les prises de sang, les visites chez la gynéco, les visites chez la sage femme, celles avec l’obstétricienne, plus les passages en urgences à la mat, j’avais l’impression d’être exposée en permanence. Je me sentais comme un incubateur sans âme. Tout ce qui comptait, c’était le petit être en moi.
  • Il y a eu aussi mon état physique. Avant ma grossesse, j’étais migraineuse et j’avais des soucis de dos. Et bien, pendant la grossesse, ces problèmes ont été démultipliés.
    • J’ai lu plusieurs articles sur le sujet et des mamans migraineuses m’ont dit que les migraines étaient rares pendant la grossesse et que dans la majorité des cas elles disparaissaient avant la fin du 1er trimestre. Et bien pour moi, il n’en a rien été. J’ai eu des migraines atroces, plus rapprochées que d’habitude, jusqu’au début du 6ème mois.  Et bien sûr, hors de questions de prendre mes traitements habituels. Les 3 premiers mois ont été les pires, étant donné que je cachais ma grossesse et que je continuais à travailler, comme si de rien n’était. Heureusement, mon médecin traitant m’a fait essayer un traitement de fond et des gélules en cas de crise de la marque Weleda, et j’ai eu la chance que cela atténue mes douleurs. Je n’ai pas eu les nausées de grossesse, ou très peu, mais j’avais les nausées de migraines.
    • Pour mon dos, il n’est pas compliqué de comprendre que pendant une grossesse, ce type de problème est amplifié. En plus de mes douleurs chroniques, une double sciatique et une cruralgie se sont invitées dès le 2nd trimestre et les douleurs ne se sont apaisées que 2 semaines avant mon accouchement, quand j’ai accepté de tenter une séance d’acupuncture avec ma sage femme. Une vrai révélation. Je vous conseille fortement de tester.
  •  Juste avant de tomber enceinte, je venais de perdre 12 kg. Cela m’avait pris plusieurs mois et j’étais enfin contente de ma silhouette. Les 4 premiers mois je n’ai pas pris de poids, j’en ai même perdu. Et bien ça n’a pas duré, j’ai repris ces fameux 12 kg que j’avais eu tant de mal à perdre. Je sais que certaines d’entre nous prennent bien plus de poids et ça a été une véritable angoisse pendant ma grossesse. (9 mois 1/2 après, j’ai encore 4,5 kg sur les hanches).
  • La privation de certains aliments. Quand on m’a annoncé que je n’étais pas immunisée contre  la toxo, « OH PUNAISE ! », J’étais au bout de ma vie. Pour moi, la nourriture est un réel plaisir (oui, je sais, dire ça juste après le paragraphe sur ma prise de poids, c’est bizarre, mais c’est tout moi), et devoir me priver, c’est la déprime. J’aime les bons produits et me dire que j’allais devoir me priver de fromage au lait cru, de sushis, de viande saignante, … bref, un drame, je vous le dis (et tout ceux qui vous disent « c’est pour la bonne cause » ou « ce n’est que 9 mois » … mais je t’en collerais une moi !)
  • Très tôt, j’ai été habitée par une peur, celle de ne plus jamais être tranquille, et celle-ci ne m’a plus quitté depuis. En effet, j’étais inquiète pour mon fils, pour son avenir, pour ce qu’il allait devoir vivre et affronter, alors qu’il n’était même pas encore avec nous. Je disais régulièrement à Papounet que je ne serai plus jamais sereine.
  • J’ai souffert pendant presque toute ma grossesse de brûlures d’estomac. Bon, j’ai déjà des petits soucis d’estomac à la base, mais là, j’ai cru que ça ne s’arrêterait jamais. Le pire, c’était les nuits, la position allongée et les remontées acides. Un vrai bonheur. Le Gaviscon est devenu mon meilleur ami, bien que ça ne me soulageait pas totalement.
  • Dès le 4ème mois, j’ai souffert d’insomnie. J’étais épuisée, mais je n’arrivais pas a faire une bonne nuit. Les douleurs dans le dos, les angoisses, et donc ces fameuses brûlures d’estomac. Moi qui suis une grosse dormeuse … Et tout ces gens qui ne te rassurent pas en te disant « Reposes toi maintenant, après ça ne sera plus possible ! ». Non mais vous êtes sérieux ? On en entend un bon paquet de trucs de ce genre, pas du tout rassurant pendant la grossesse. A croire que ceux qui y sont déjà passé cherchent à se venger sur vous !
  • A partir du 6ème mois, j’ai commencé à avoir des contractions. J’ai insisté pour continuer à travailler, car je voulais vraiment aller jusqu’au bout et ne pas lâcher mes collègues, jusqu’à ce que ma gynéco m’annonce froidement (après un premier passage aux urgences, un soir après le boulot où les contractions étaient vraiment trop gênantes) « C’est simple, si vous ne vous arrêtez pas, c’est seule sur le bord de la route et bien trop tôt que vous allez le faire ce bébé ». J’ai cédé, à contre cœur, mais pour mon fils (et aussi un peu pour moi, car accoucher seule, en pleine nuit, dans ma voiture, ça ne me faisait pas rêver). Les premières semaines de mon arrêt ont été un cauchemar. A la maison, je m’ennuyais, je ruminais. Moi qui suis hyperactive, qui n’arrête pas une minute, je me suis retrouvée coincée sur mon canapé, devant des séries de Noël … puis plus tard de St Valentin (TF1, M6, même combat). Je ne pouvais plus aller faire mes longues ballades, je ne pouvais plus participer pleinement à la vie de mon association. Je n’étais plus moi-même.

Alors, je sais, certains me diront qu’il y a pire, que j’ai eu la chance d’aller au bout de ma grossesse, mais c’est mon ressenti et je sais que nous sommes nombreuses à avoir ce ressenti. Mais ça ne se dit pas. Je penses pourtant qu’il faut être honnête avec les femmes car non, la grossesse n’est pas forcément le meilleur moment de la vie d’une femme. Le soucis, c’est que c’est impossible de savoir à l’avance comment une grossesse va se passer. Heureusement que certaines d’entre nous s’épanouissent complètement pendant la grossesse, mais il ne faut pas oublier toutes celles pour qui c’est un calvaire.

Bon, après tout ça, il faudra bien que je vous parle un jour de mon accouchement… et là, c’est encore une autre histoire.

Et vous, comment avez-vous vécu votre grossesse ? N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire et à partager vos expériences ;).

 

 

2 réponses sur “Ma grossesse, ce moment si épanouissant … Ou pas !”

  1. Comme je peux comprendre.
    Ma grossesse a duré 8 mois et je ne crois pas avoir été sereine une seule fois… Les 3 premiers mois alités avec l’angoisse de faire une fausse couche puis contraction et artère utérine resistive dès le 4ème mois. Et pour finir hospitalisation dès le 6ème pour fissure de la poche des eaux… donc alitée jusqu’au 8ème mois. Donc pour résumer alitée 6 mois sur 8 avec angoisse quasi permanente d’accoucher ou de perdre mon bébé… mais heureusement accouchement de rêve vraiment même après un déclenchement !!! Je méritais bien ça.
    Ah et pour couronner le tout j’ai pris 35kgs (alitement oblige) alors que je venais aussi d’en perdre 23…
    Même si j’ai trouvé certains moments géniaux comme le sentir pour la 1ere fois pour moi grossesse =combat.

    Mais je n’ai pas peur pour la 2ème grossesse car je reste persuadée que ça sera différent. J’y crois!

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